Le mot de Jean-Paul Froustey pour : Sur les pentes de Kintoa
Le mot de Jean-Paul Froustey pour : Sur les pentes de Kintoa
Amaïa était une excellente élève, on lui prédisait un avenir flamboyant. Un matin, à quelques semaines du brevet, la jeune fille ne monta pas dans le bus aux côtés de Martin. Le garçon n’y prêta pas attention, à peine entendait-il les méchantes paroles que délivraient ses camardes à l’attention de la meilleure élève de la classe.
Martin se fichait des études, il serait berger dans cette vieille ferme nichée au cœur du pays quint. Il apprit beaucoup plus tard qu’Amaïa était enceinte, sa vie brisée, ses espoirs anéantis. Pire encore, ses parents l’avaient chassée parce qu’elle avait refusé de donner le nom du père.
La jeune fille avait trouvé refuge chez une lointaine cousine. Loréa avait compris, victime elle aussi quelques années plus tôt du même prédateur familial. Elle non plus n’avait pas parlé afin d’éviter un drame.
Amaïa va galérer et élever sa fille seule. Martin en conflit avec sa mère, va travailler dans une pisciculture sans pour autant abandonner le troupeau. Ils ne se reverront jamais.
Et puis un jour, une rencontre improbable va avoir lieu entre Martin et Milia, la fille d’Amaïa devenue vétérinaire.