
Qui est Chantal Legay-Gilbert ?
Née en 1949, Chantal Legay-Gilbert a enseigné la philosophie durant 37 ans et s’adonne à l’iconographie depuis plus de 30 ans. Elle a suivi son compagnon en Russie, pays dont la culture les passionnait depuis l’adolescence et où ils ont vécu durant 5 ans, de 2004 à 2009, puis en Ukraine, avant de devoir rentrer en France pour raisons de santé.
Fascinée par l’icône depuis ma première rencontre avec celle-ci dans l’enfance,
j’ai d’abord longuement arpenté le monde grec dont les églises et monastères recèlent des trésors, avant d’en chercher les racines en Égypte copte et dans le Sinaï. Entrée en iconographie en 1990 à l’atelier des 7 Dormants de Renata Mons, j’ai eu la chance, 15 ans plus tard, d’intégrer l’université russe d’iconographie de Dubna, une des 4 universités fondées pour relancer l’activité des grands ateliers russes d’antan, au sortir de l’effondrement de l’empire soviétique. Et depuis plus de 35 ans, je continue d’apprendre en découvrant les nombreux foyers historiques où l’icône s’est développée, lieux témoins de ce que la profondeur de la foi des hommes a pu exprimer.
À la rencontre de 5 icônes (mars 2025)
Ayant eu fréquemment l’occasion d’animer des conférences sur l’iconographie,
j’ai souvent ressenti dans le public un grand intérêt pour l’icône, mais aussi une frustration de la trouver si hermétique et un désir de recevoir des clés de compréhension. C’est pour répondre à cette demande que je tente ici ce travail de vulgarisation, d’abord pour le bonheur du partage, et aussi en espérant donner au lecteur l’envie de partir à son tour explorer ce monde de l’icône pour s’y nourrir culturellement et spirituellement s’il consent à oser l’approche.
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A la rencontre de 5 icônes17.00€
Les chroniques de Haute Volga (décembre 2022)
Début 2022 :
Alors que les abricotiers fleurissent au jardin, la nouvelle éclate, nous laissant sidérés : les troupes russes viennent d’envahir l’Ukraine. Cette irruption de la guerre dans une Europe où les frontières se sont ouvertes, où les peuples se côtoient et se mélangent sans cesse, semble si incongrue. Nous sommes restés en contacts fréquents avec nos amis de Russie et d’Ukraine, nous nous sommes revus, en Russie ou chez eux, pourtant nous n’avons rien senti venir.
Me vient alors le besoin de rechercher dans mes souvenirs ce que peut-être je n’ai pas su voir, entendre, deviner, les prémices infiniment discrètes de ce qui allait devenir, des années plus tard, un cyclone dévastateur.