Françoise – Bouillon de culture

Françoise – Bouillon de culture

Françoise – Bouillon de culture

Françoise a la quarantaine et une maîtrise d’allemand.

Après avoir été professeur pendant 2 ans en France et en Allemagne, elle crée une société de garde d’enfants à domicile, avec des prestations visant à accélérer leur éveil dépassant le simple gardiennage.

Au contact d’une clientèle aisée et malgré le succès de son entreprise, elle a le sentiment de s’éloigner progressivement de ses valeurs.

Elle retourne alors à l’école et passe son BPREA pour devenir agricultrice et se rapprocher de la nature.

Elle va chercher à s’installer à la périphérie de Paris, afin d’impacter un maximum de citadins. Les terres qu’on lui propose à Saint-Denis s’avèrent trop polluées pour lancer une activité maraîchère bio.

À l’occasion de stages, elle réalise aussi que l’activité de maraîcher implique d’accepter une certaine solitude. Elle se réoriente alors vers la vente de produits bio et travaille pendant 3,5 ans dans une boutique à Paris de fruits et légumes où elle apprend le métier avant que de s’installer en septembre 2001 dans sa propre boutique dans le 15ème arrondissement de Paris[1].

Là, elle met en pratique les valeurs qui lui sont chères : proximité avec le client, conseils de vente, sélection de ses fournisseurs, choix des produits et explications sur la façon dont ils sont produits, revalorisation du travail des agriculteurs, respect de la Nature. Elle sait parler de leurs caractéristiques, de leurs origines géographiques, de leur saisonnalité et crée très vite, autour d’elle, une communauté partageant ses valeurs et répondant bien à son besoin de transmettre.

Elle enregistre plus de 1 500 passages clients par semaine. Les échanges avec ses clients l’ont même amenée à élargir sa gamme de produits avec la crémerie qu’elle avait ignorée dans son offre originelle. Une étude comparée a montré qu’elle était plus économique que le G20 voisin, pour un même panier, à ceci près qu’elle, est complètement bio. Elle emploie 3 salariés à plein temps qui sont sur la même longueur d’onde qu’elle et réalise déjà un chiffre annuel de plus de 400 k€ qui lui permet d’être bénéficiaire, au-delà de son point mort.

Elle a la conviction, aujourd’hui, que ses messages de militante passent : respect de l’environnement, besoin de revenir à l’essentiel, besoin de simplicité, besoin de communication et besoin de retrouver l’humilité devant les merveilles que donne la nature.

Elle se sent bien alignée avec ses valeurs.


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