Claire et Pierre Côme

Claire et Pierre Côme

Claire et Pierre Côme

Pierre Côme et Claire se sont installés en Mayenne (La Ferme de Peuton[1]).

Lui est ingénieur des Arts et Métiers, elle est diplômée d’HEC, professeur de yoga et naturopathe. Ils sont installés depuis 3 ans sur une parcelle de 6 000 m2 que leur loue le père de Pierre Côme, où ils font du maraîchage.

Bien évidemment, ils commercialisent eux-mêmes leurs productions de 50 paniers par semaine (sans passer par une AMAP).

La moitié est vendue auprès de sympathisants (60 ans en moyenne, privilégiant la qualité des produits, supporters d’initiatives locales) qui viennent chercher leurs paniers à la ferme. L’autre moitié est vendue sur un marché d’un village proche.

De façon générale, Claire perçoit ses clients comme étant des personnes engagées, avec une conscience sociale et écologique, voulant privilégier le local où existe une tradition de solidarité.

Ils réalisent un Chiffre d’affaires de 35 k€, ce qui leur permet de sortir un résultat de 30 k€, sur lequel se grèvent les cotisations de la MSA. Pour des raisons fiscales, ils sont en GAEC.

Ils développent par ailleurs des plantations d’arbres fruitiers pour, disent-ils, gagner en autonomie et peut-être aller, à terme, vers une activité de transformation.

Ils insistent, comme le font, souvent, beaucoup de ces nouveaux paysans, sur la lenteur des apprentissages nécessaires pour l’optimisation des cultures. Il faut beaucoup d’expérimentations, beaucoup d’associations de cultures, avant que de trouver les bonnes recettes de production.

La proximité qu’ils ont avec leurs voisins agriculteurs leur paraît dépendre plus de la taille des exploitations que de la nature bio ou non bio de leurs productions.

Les revenus que leur donne l’activité annexe de chambres d’hôte (5) sont réinvestis en totalité pour la modernisation de leurs locaux.

Deux fois par an, sur leur exploitation, ils accueillent, pendant un mois, des stagiaires préparant leur BPREA, qui souvent préparent une transition professionnelle pour un changement de vie. Ils aiment ce travail de formation qu’ils offrent, car il fait sens.

De la même façon, ils organisent deux à trois stages par an d’immersion-transition regroupant une quinzaine de participants pour chaque stage. Les participants sont en phase de réflexion et/ou de transition dans leur vie : changement de lieu de vie (souvent ville vers campagne), ou changement d’activité professionnelle (mais pas forcément l’envie de s’orienter vers de l’agricole).

Ces stages sont organisés avec deux autres membres d’un collectif qu’ils ont constitué, tous de formation supérieure et ayant eu des expériences professionnelles en tant que cadres, voire cadres supérieurs.

Ils partagent avec eux les mêmes visions, les mêmes valeurs, d’entraide en particulier, qu’ils appliquent en l’occurrence avec leurs stagiaires dans leurs périodes d’étude de projet.

Cette activité donne à Claire et Pierre Côme le sentiment d’être utiles, d’être des militants passifs, des acteurs du changement qui militent, non par prosélytisme, mais par l’exemple. Ils y voient à la fois un moyen d’épanouissement personnel qui les valorise et un moyen de participer aux changements nécessaires, aux transitions, en développant les valeurs qui les motivent.


[1] https://fermedepeuton.com


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Françoise – Bouillon de culture

Françoise – Bouillon de culture

Françoise – Bouillon de culture

Françoise a la quarantaine et une maîtrise d’allemand.

Après avoir été professeur pendant 2 ans en France et en Allemagne, elle crée une société de garde d’enfants à domicile, avec des prestations visant à accélérer leur éveil dépassant le simple gardiennage.

Au contact d’une clientèle aisée et malgré le succès de son entreprise, elle a le sentiment de s’éloigner progressivement de ses valeurs.

Elle retourne alors à l’école et passe son BPREA pour devenir agricultrice et se rapprocher de la nature.

Elle va chercher à s’installer à la périphérie de Paris, afin d’impacter un maximum de citadins. Les terres qu’on lui propose à Saint-Denis s’avèrent trop polluées pour lancer une activité maraîchère bio.

À l’occasion de stages, elle réalise aussi que l’activité de maraîcher implique d’accepter une certaine solitude. Elle se réoriente alors vers la vente de produits bio et travaille pendant 3,5 ans dans une boutique à Paris de fruits et légumes où elle apprend le métier avant que de s’installer en septembre 2001 dans sa propre boutique dans le 15ème arrondissement de Paris[1].

Là, elle met en pratique les valeurs qui lui sont chères : proximité avec le client, conseils de vente, sélection de ses fournisseurs, choix des produits et explications sur la façon dont ils sont produits, revalorisation du travail des agriculteurs, respect de la Nature. Elle sait parler de leurs caractéristiques, de leurs origines géographiques, de leur saisonnalité et crée très vite, autour d’elle, une communauté partageant ses valeurs et répondant bien à son besoin de transmettre.

Elle enregistre plus de 1 500 passages clients par semaine. Les échanges avec ses clients l’ont même amenée à élargir sa gamme de produits avec la crémerie qu’elle avait ignorée dans son offre originelle. Une étude comparée a montré qu’elle était plus économique que le G20 voisin, pour un même panier, à ceci près qu’elle, est complètement bio. Elle emploie 3 salariés à plein temps qui sont sur la même longueur d’onde qu’elle et réalise déjà un chiffre annuel de plus de 400 k€ qui lui permet d’être bénéficiaire, au-delà de son point mort.

Elle a la conviction, aujourd’hui, que ses messages de militante passent : respect de l’environnement, besoin de revenir à l’essentiel, besoin de simplicité, besoin de communication et besoin de retrouver l’humilité devant les merveilles que donne la nature.

Elle se sent bien alignée avec ses valeurs.


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