Paysannes, paysans, sauvez-nous

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Paysannes, paysans, sauvez-nous : par Bernard Gervais

Paysannes, paysans, sauvez-nous : Manifeste pour une agriculture de soin et de sens

Sélène est partie d’un cancer à 21 ans après une année de lutte.
Cette maladie fait des victimes de plus en plus nombreuses.
Et des enfants ! C’est une maladie de civilisation.
Même si ses causes sont multifactorielles, l’alimentation joue un rôle important dans cette épidémie. La qualité de nos aliments s’est beaucoup dégradée au point que l’on trouve même des perturbateurs endocriniens dans les fœtus !
On ne peut plus ignorer le lien entre les produits de l’agriculture industrielle avec ses intrants chimiques et le cancer qui touche aussi les agriculteurs.
Ils sont victimes et coupables (comme d’autres) d’avoir suivi une idéologie du produire à tout prix qui conduit à une impasse dangereuse.
Au point de menacer le devenir de la Terre des humains.
À contre-courant de ces dérives mortifères, apparaissent des paysans écolo-gistes, des écopaysans. Eux pratiquent une agriculture responsable, souvent bio, commercialisent eux-mêmes leurs produits, les transforment et développent rapidement des écosystèmes où complémentarité rime avec solidarité. Autour de leurs fermes, ils créent des liens qui revivifient les villages, embellissent les paysages et construisent de nouvelles communautés.
La Fondation Au Nom de Sélène veut promouvoir ces écopaysans qui portent l’espoir de changements profonds pour l’agriculture bien sûr mais peut-être aussi pour le vivre ensemble.

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Description

Paysannes, paysans, sauvez-nous : par Bernard Gervais

Paysannes, paysans, sauvez-nous : Manifeste pour une agriculture de sens et de soin

Sélène est partie d’un cancer à 21 ans après une année de lutte.
Cette maladie fait des victimes de plus en plus nombreuses.
Et des enfants ! C’est une maladie de civilisation.
Même si ses causes sont multifactorielles, l’alimentation joue un rôle important dans cette épidémie. La qualité de nos aliments s’est beaucoup dégradée au point que l’on trouve même des perturbateurs endocriniens dans les fœtus !
On ne peut plus ignorer le lien entre les produits de l’agriculture industrielle avec ses intrants chimiques et le cancer qui touche aussi les agriculteurs.
Ils sont victimes et coupables (comme d’autres) d’avoir suivi une idéologie du produire à tout prix qui conduit à une impasse dangereuse.
Au point de menacer le devenir de la Terre des humains.
À contre-courant de ces dérives mortifères, apparaissent des paysans écologistes, des écopaysans. Eux pratiquent une agriculture responsable, souvent bio, commercialisent eux-mêmes leurs produits, les transforment et développent rapidement des écosystèmes où complémentarité rime avec solidarité. Autour de leurs fermes, ils créent des liens qui revivifient les villages, embellissent les paysages et construisent de nouvelles communautés.
La Fondation Au Nom de Sélène veut promouvoir ces écopaysans qui portent l’espoir de changements profonds pour l’agriculture bien sûr, mais peut-être aussi pour le vivre ensemble.

Note de l’auteur : pour une agriculture citoyenne durable

L’agriculture française est à bout.

A bout d’un système qui a demandé aux agriculteurs de produire toujours plus quitte à utiliser des dopages chimiques présentés comme « progrès technique », de travailler toujours plus pour gagner de moins en moins, de ne plus recevoir une reconnaissance des citoyens qui s’inquiètent des questions d’environnement qui les conduisent à un agri-bashing, d’avoir suivi aveuglément les conseils des semenciers déguisés en technicien agricole de leurs coopératives. A bout d’avoir été trompés.

Plus de 50% des agriculteurs français seraient en perte s’ils ne recevaient pas des subventions de la PAC. Mais à qui profitent ces subventions qui asservissent en fait ceux à qui elles « profitent » ? Certainement pas aux agriculteurs à qui on offre cyniquement une « aide » pour compenser les prix de vente insuffisants que leur travail mériterait. Les Industries agro-alimentaires en amont et les grandes surfaces en aval, les ont pris en étau pour leur confisquer l’essentiel de la valeur ajoutée. Ils sont devenus leurs esclaves. Les subventions de la PAC servent en fait ces entités.

Victimes donc c’est certain, mais aussi coupables.

Coupables de ne pas avoir su s’organiser économiquement pour faire front, de ne pas s’être suffisamment intéressé à la commercialisation de leurs produits et à leur transformation, de n’avoir pas su considérer leur rôle économique au-delà de leur exploitation, coupables d’avoir laissé échapper le contrôle d’outils qui devaient les servir. Les coopératives en grossissant sont passées sous le contrôle d’une technostructure ordinaire, le Crédit Agricole est devenu une banque classique. Coupables aussi de ne pas s’être suffisamment formés en croyant que le bon sens suffisait et qu’il suffisait d’être né paysan pour être compétent.

Aujourd’hui il faut sauver l’agriculture et les agriculteurs.

C’est un enjeu national. Tout le monde est concerné à commencer par les consommateurs qui doivent accepter de payer plus cher le vrai prix des produits agricoles. Celui d’un produit de qualité qui fera de l’alimentation un facteur de santé (Que ton médicament soit ton aliment et que ton aliment soit ton médicament disait Hippocrate). Mais pour retrouver la dignité qu’ils méritent, les agriculteurs doivent retrouver leurs habits de paysans, revenir à l’écoute de la terre et de la Nature et apprivoiser le progrès technique pour en faire un allié bienfaisant.

Seront-ils assez nombreux pour repeupler les campagnes, entretenir les paysages et nourrir la population ? Les fils d’agriculteurs ne veulent plus de ce métier : il y a aujourd’hui 3 départs pour 1 installation. C’est la porte grande ouverte pour des exploitations de plus en plus grandes et une agriculture industrielle inquiétante. La collectivité doit aider impérativement ceux qui restent pour qu’ils puissent s’adapter pour une agriculture respectueuse des sols, de l’environnement et des hommes. Et puis, il faut tout aussi impérativement aider les NIMA (Non Issus du Milieu Agricole). Ils sont souvent porteurs de modèles innovants tant sur les plans production que sur les plans économiques et sociaux. Les NIMA pourraient bien être parmi les sauveurs les plus importants de la nouvelle agriculture qui doit advenir…

C’est à nous d’abord les consommateurs de montrer par notre consommation ce que nous voulons pour notre agriculture. Devenir un consom’acteur c’est accepter de payer plus cher s’il le faut (ce n’est pas toujours nécessaire). C’est accepter d’apprendre à cuisiner des produits naturels (non transformés) et de faire ainsi de nos paysans, de nos éco-paysans, des acteurs du changement. Durablement.

Bernard GERVAIS – Président de la Fondation Au Nom de Sélène

 

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